L’amagoi est un festival Shinto destiné à provoquer la pluie. Les paysans, lors de ces festivals, implorent plus particulièrement les kami Ryûjin ( Dragon) ou Ryû-ô (Roi des dragons) qui sont censés être des émanations des kami ( esprit divin) de la pluie et des nuages. Les invocations récitées pendant cette cérémonie sont souvent accompagnées de danses (« amagoi-odori »), comprenant des danses du lion (« shishi-mai »), du phénix (« hôo-mai ») et du dragon (« ryû-mai »).
Lorsque la pluie est enfin venue, pour remercier les kami, les paysans dansent une orei-odori ( ou « Hônen-odori ») .
De nombreux sanctuaires sont dédiés aux kami de la pluie et certains, comme celui de Togakushi à Shinano, et sont particulièrement visités en période de sécheresse : l’eau qui y est puisée est alors pieusement déposée sur la kamidana (autel domestique) dans chaque maison. On associe également le feu aux prières pour obtenir la pluie, grâce à des torches allumées dans les sanctuaires de montagne, et appelées « hiburi », que l’on promène au-dessus des champs et des étangs dans le but d’irriter de kami de la pluie.
Dans la région de Kyôto, les paysans ont également l’habitude de prier Jizô Bosatsu dans l’espoir que celui-ci intercédera auprès des autres divinités bouddhiques afin que le ciel se couvre de nuages. On transporte alors des statues de ce bodhisattva et on les jette dans l’eau.
Dans certaines autres localités, c’est le prêtre du sanctuaire shintô qui est jeté dans un lac ou une rivière proches.
Autrefois, on organisait des concours de lutte entre femmes (à Akita notamment) ou on représentait des pièces de théâtre dont les acteurs portaient des masques spéciaux ( à Ôita, Kyushu).
Les croyances et coutumes concernant ces danses varient selon les provinces ou régions.
Biblio. : « Le Japon , dictionnaire et civilisation », L.Frédéric. ed. Laffont