-Branwen- Officier Admin
Nombre de messages : 761 Age : 40 Localisation : Rouen Date d'inscription : 22/03/2007
| Sujet: [Civilisation Japonaise] LES DIFFERENTES ERES DU JAPON (1) Ven 30 Mar - 2:48 | |
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- L’ère précéramique (Origine - 8000)
Selon la légende le premier empereur, Jin Nu fonda le japon en -660. En réalité le japon est bien plus ancien. Ce sont de successives vagues d’immigration qui ont apporté culture et technologie au fil des siècle. Des fouilles archéologiques ont permis de déterminer les modes de vie et les cultures des premiers hommes habitant au japon, même si on sait que très peu de chose, car on a retrouver peu de vestiges. Ce qui est sur c’est que les premiers habitants du japon étaient des nomades, et se déplaçaient en petit groupe, formant ainsi de petits campements. Ce peuple vivait de la cueillette et de la chasse, et se déplaçait pour trouver leur nourriture.
Jusqu'à -1300 le japon était relié au continent (Corée et Chine) par des isthmes. C’est la fonte des glaces qui a permis ce détachement et la formation de l’archipel que l’on connaît aujourd’hui. Le peuple japonais est issu des peuplades mongoloïdes qui se déplaçaient à travers toute l’asie. C’est également ainsi qu’est né le peuple chinois et coréen. D’autre peuplades sont aussi arrivées par le nord du pays : Les ainus, un groupe ethnique proto caucasien, sibérien. Les ainus sont aussi arrivés par le sud depuis la Corée et le sud est asiatique par Kyûshû. Ce peuple vivait comme les autres peuples de cette époque, de la cueillette, de la chasse, et de la pêche (rudimentaire au harpon dont la pierre était grossièrement taillée). A cette époque on ne maîtrisait ni l’agriculture ni la céramique. Ce qui signifie donc une incapacité stocker la nourriture, d’où cette impossibilité de sédentarisation.
- L’ère Jômon (- 8000 à – 300)
Cette période se divise en 6 sous périodes.
- Jômon des origines (Sôsôki
ou shigenki) : -8000 à -7000
- Jômon primitif : -7000
à -5000
- Haut Jômon : -5000 à
-2500
- Jômon moyen (Chûki) :
-2500 à -2000
- Bas Jômon (Kôki)
: -2500 à -1100
- Jômon tardif : -1100 à
-300
1) Culture et Nourriture On y trouve uneculture néolithique, c'est-à-dire qu’on a découvert les premières poteries en céramique, dont les plus ancienne dans la région de Nagasaki. Ces porteries étaient décorées à l’aide cordes (motifs cordés). On a même découvert des motifs de plus en plus élaborés avec des petites cordelettes. Cette découverte est importante car elle signifie que les japonais ont commencé à stocker de la nourriture. La cueillette n’est donc plus effectuée au jour le jour. La nourriture peut être cuite. Ceci entraîne progressivement la sédentarisation des peuplades du japon, et les motifs prouvent la naissance d’un certain sens de l’esthétisme (art type baroque) On a aussi découvert des sculptures Dogû. Ils désignent des humains ou des animaux, représentés avec des yeux globuleux qui étaient peut-être utilisés pour des rites religieux Dans la région de Kaizoku on a également trouvé un amas de coquillages. Ceci prouve que les japonais péchaient, et qu’ils étaient de moins en moins nomades, et ce, essentiellement du coté de la côte pacifique. L’outillage est de plus en plus élaboré. Les pierres sont de plus en plus utilisées, notamment la pierre volcanique. Les peuplades allaient chercher ces pierres, on a retrouvé des outils un peu partout dans le japon Cette évolution de la culture entraîne une chasse plus efficace, parce que le bois ou les os sont mieux taillés, et la constitution d’outil devient plus simple. On pense que c’est à cette époque qu’a débuté l’agriculture. La sédentarisation ne fait plus le moindre doute, et on commence à avoir conscience du futur, de la planification de la vie. Une conscience du futur implique une conscience de la mort, ce qui implique à son tour, des rites funéraires, et donc la naissance de la religion.
2) Les habitations
Les habitats de cette époque sont semi enterré sur une fausse ronde de 80 cm de profondeur environ. On y trouve un foyer (feu) au centre, et ils se composent de 3 à 6 piliers. On les appelle les « Tate Anajûko ». La toiture est faite avec des feuillages, et les murs en bois Les maisons sont réparties en villages organisés autour d’une place centrale, et on a également découvert des greniers sous terrain (trou recouvert de feuille) pour stocker les provisions. Ces villages sont également composés d’une maison commune, élaborée de la même manière que les habitats individuels. Mais elle est plus grande, dispose de plus de foyers et se trouve à proximité d’un cromlech (monument mégalithique). Lors de fouilles on a découvert que les dents des défunts étaient extraites (premiers rites funéraires) et qu’à l’ère du bas jomon les enfants étaient enterrés accroupis dans des jarres
- L’èreYayoi (- 300 à + 300)
C’est une civilisation néolithique apparue dans le nord de Kyûshû et qui s’est propagée dans le Kansai, le Kantô sur la cote pacifique, et dans le nord de Honshû. Elle se caractérise par un artisanat élaboré. Les premiers objets de métal font leur apparition. Cette nouveauté s’explique facilement. L’empire chinois a voulu conquérir la Corée, donc une immigration vers le japon des coréens a apporté avec elle le métal ainsi qu’une nouvelle culture en -108. Des Kagami ainsi que des Dôken on été découvert enterré peu profondément au pied des diverses collines. Les Kagami sont des sortes de disques polis, qu’on peut comparer des miroirs. Les Dôken eux, sont les premières épées japonaises. Elles sont à double tranchant, mais ne sont pas utilisées pour le combat. Ces objets ont un sens religieux. Ces objets désignent le japon comme une société hiérarchisée, soumis sous l’autorité d’un chef religieux, homme ou femme, qu’on appelle shaman. Ce shaman est l’intermédiaire entre les forces cosmiques et les hommes On a découvert également d’autres objets datant de cette période dans le nord de Kyûshû et dans le sud de Honshû. On les appelle Dôtaku. Ce sont des objets de métal très décorés ressemblant à des cloches. Cependant elles n’ont de la cloche que l’aspect car elle n’ont pas de battant. On enterrait ces objets religieux puis on les déterrait plus tard pour leur permettre d’accueillir les dieux (Yama no kami, dieu de la montagne, Tâ no kami, dieu des champs). Ces nouveaux apports culturels ont permis une amélioration du travail du bois, de l’habitat, de l’outillage agricole. L’habitat est désormais sur pilotis, les murs sont en terre battue et les toits en chaume. Les greniers sont surélevés pour abriter la nourriture de l’humidité, et des prédateurs. Le village est entouré d’un fossé pour augmenter le niveau de sécurité. L’apparition d’une économie basé sur la riziculture voit le jour, et le système d’irrigation de nos jour est le même que celui a peu de chose prêt, vu le progrès technique.
Les métiers du tissu font leur apparition avec les fibres de champ. La chasse est plus simple grâce au métal, qui permet de tailler les pierres. L’artisanat ornemental fait également son entrée. Les bijoux sont taillés dans des pierres semi précieuses Un nouveau type de poterie voit également le jour avec une nouvelle technique consistant à former des boudins de terre que l’on lisse. La forme est de ce fait plus régulière, et la poterie est au final plus solide. La décoration est plus aboutie (dessins d’humains ou animaux) et la taille de plus en plus importante. A présent il est possible d’inhumer des adultes avec deux jarres. Les bijoux, Kagami, Dôken, accompagne le défunt
Selon une Chronique datant du 3ème siècle, Le Yamatai (ou Yamato) était un état japonais matriarcale situé au nord de Kyûshû. C'est-à-dire une hiérarchie sous l’autorité d’une reine, Sangokushi. La reine vit dans un pavillon privé très surveillé. Elle dispose d’un millier de femmes à son service, tandis que les hommes assurent la chasse et la garde.
En -200 une grande période d’affrontement entre tribu faisait rage. Afin de rétablir la paix, Himiko, la reine unifia toutes les tribus. C’est ainsi que fut créer le Yamatai. Elle mourut lors de la guerre contre Kuma. C’est un roi qui lui succéda, mais il cédera vite la place à Toyo, une proche de la famille de la reine Himiko. Quand un personnage important venait à mourir on sacrifiait ses proches pour ne pas le laisser seul dans la mort. A la mort de la princesse Himiko, on sacrifia beaucoup de gens, plus de 100 personnes. Ceci va entraîner l’agrandissement des tombes, et donner naissance à une nouvelle ère, celle des Kôfun Une hiérarchie y existait. Il y avait les Taijin (grands hommes) qui étaient les seigneurs, en opposition avec les Geko qui sont les inférieurs, c'est-à-dire les paysans. Et enfin les Seikô qui sont les esclaves qui cultivent les champs de riz, de chambre, et de soie. Ces différentes classes se différenciaient par leurs tatouages. A cette époque les japonais étaient polygames et pratiquaient la scapulomancie (lire l’avenir dans les ossements).
- L’ère des Kôfun (300 à 552)
Kôfun : désigne une sépulture de pierre, une immense tombe, entourée d’un large fosse sur des colline ou champ de riz
Le Kôfun est une tradition coréenne apportée par l’immigration par le nord de Kyûshû et la Setonaikai. Ces tombes au début circulaires (empun) sont devenue carrées (hôfun), en de trou de serrure (zempô-kôen-fun), ou encore en forme de T (carré/rectangle) (zempô-kôhô-fun), Ces Kôfun sont a usage unique et lorsqu’on le créer, on le fait de manière toujours plus impressionnante que celui qui est mort avant. Il y a une sorte de rivalité. Les plus grands peuvent aller jusqu’à 800 mètres le long. On en a retrouvé une forte concentration dans la région de Nara. Il y existe deux types de Kôfun : les tateanashiki, et les yokoanashiki. Pour les Tateanashiki on creuse une fausse profonde au fond de laquelle on creuse la chambre. Les murs de la chambre sont alors recouverts de pierres, et le haut de la fausse est bouché par un amas de roche. Les Yokoanashiki, sont pareils sauf qu’à la place d’une fausse, on trouve un tunnel et l’entrée est scellé par une dalle de pierre En ce qui concerne là chambre, on y place le cercueil fait de bois ou de pierre.
Lors d’un enterrement, des objets accompagnent la personne sur le point d’être inhumée : Les Tama, bijoux taillés dans la pierre (voir ci contre), tous les objets de la vie quotidienne, des objets religieux (Kagami et Dôken), ainsi que les Haniwa, sorte de petites statues d’humain ou d’animaux. Les haniwa sont la preuve de la domestication de cheval par les japonais. Car ils sont représentés avec des armets. Le miroir lui, devient de plus en plus important. La religion est de plus en plus présente, les kagami deviennent même le symbole de Amaterasu ômikami, la déesse du soleil. Ces pratiques de vont se répandre jusque dans le Kantô (fin du 4ème siècle) et évoluer. Les kôfun sont entourés de fossés remplis d’eau, et construits sur une terrasse. Avec l’influence coréenne de nouveaux tombeaux sont inventés : les Yokoanasekishitsu sont crées. Les corridors sont plus larges afin d’entreposer plus d’objets, et faire des inhumations multiples. Les objets déposés dans le tombeau sont de plus en plus utilitaires, et propres au défunt. Les objets mis dans le tombeau sont tellement nombreux, que parfois ils finissent par bloquer le tunnel. Pour résumer l’ère Yayoi correspond à l’age de bronze et l’ère Kôfun à l’age de fer. Le fer ayant été apporté par les coréens a permis le travail de la terre. Ceci implique donc la maîtrise des hautes températures. Entraînant ainsi un progrès dans le domaine de la céramique (meilleur glaçage, donc meilleur étanchéité etc..)
La société va évoluer durant le 5ème et 6ème siècle. Un état va remplacer les différentes tribus et les regrouper. Les clans appelés Uji dont les membres sont appelés Ujibito naissent. Le chef de clan héréditaire (Uji no kami) et les membres ont un lien de parenté par le sang (uji zoku)
On distingue également les Be (Bumin) qui sont les membres d’une corporation de métiers. Aucun membre de l’aristocratie n’en fait partie. En général un membre des Be se spécialise dans un métier et le transmet aux autres générations (religion, chasse, pêche, guerre, etc…) ces Be sont au service des clans. Ce type d’organisation féodale va exister jusqu’en 1868, jusqu’à la restauration de Meiji.
La famille impériale ne perdra jamais sa légitimité. Elle rassemblera les croyances primitive, et les rituels protohistorique sous un seul terme : LE SHINTÖ. Le shintô (la voix des dieux) est une religion qui dit que les dieux, (kami) peuvent habiter un objet ou un animal. Quand c’est ce que l’on pense, cette religion veut que l’on marque l’objet ou animal avec un Shimenawa. A savoir également que l’on entre sur un lieu sacré, un sanctuaire (shinto), par le Torii et que pour le shintô on parle de sanctuaire et non temple. Le temple est le terme utilise pour désigner le lieu sacré dans la religion bouddhique | |
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