- L’ère Asuka (552-710) Suiko (710-794)
A cette époque, de
grands troubles perturbent la Corée et la Chine. Un nouveau
flux d’immigration apporte de nouvelles innovations techniques,
dans l’art, la philosophie, technologie, modifiant ainsi de manière
importante les habitudes et mœurs japonaises.
1) Début de l’influenceL’immigration est passée par la Corée. Les chinois et coréens
fuient la guerre et se réfugient au Japon. On a retrouvé
un sceau en or en 1789, qui aurait été offert à
un chef de clan « Na » par la cour chinoise.
Selon une Chronique du Sangokushi, le Pays des « Na »
Se situait au Nord de Kyûshû.
Ce flux a entraîné deux conséquences directes. La première étant
l’échange culturel, la seconde, la création
d’ambassade, les Mimana, dans les trois royaumes de l’époque.
Ces royaumes étaient le Kogorio (nord de la Corée)
Shigari (ouest) et Kudara (sud est). Lorsque ces trois pays entraient
en guerre, le Japon intervenait pour protéger ces
établissements. En 391 Shigari fait détruire les
minama, et unifie la Corée en en 661. Les coréens (dont
certains d’origine chinoise) immigrent une nouvelle fois. Le
Shinsen Shôjinoku est un livre qui date de 815 qui traite de la
généalogie artistique japonaise. A l’époque on
constate que 1/3 des familles sur les 1188 répertoriée
est issu de ces courants migratoires qui ont apporté de
nouvelles cultures, notamment l’écriture, le papier, et
l’encre.
2) L’écritureLes caractères chinois sont adoptés. Ce system sera appelée Manyôgana,
et sont introduits pour les valeurs phonétiques, et non
sémantiques. Plus tard il sera simplifié et les deux
syllabaires connus aujourd’hui vont naître : Les
hiragana et les katakana. Les Kata sont utilisés pour les mots
étrangers ainsi que pour les textes officiels (ex la
restauration de meiji, constitution en Kata)
A partir de là, une modification profonde du vocabulaire japonais va se développer grâce à l’association de caractères.
Mais se sont surtout les intellectuels (aristocratie) et les religieux qui
l’utilisent pour l’écriture des textes bouddhiques
3) La religion et les mythes nationauxShintô, la voix des dieux si on le traduit,
est un terme générique. Cette religion animiste,
naturalise et vénère le vent le soleil, la montagne
etc… et personnalise la nature. Les kamis (dieux) sont
illimités. C’est une religion de pureté qui ne
supporte pas la souillure. Des mots tel que putréfaction,
blessure, accouchement, sang sont tabous. On les nomme aussi Tsumi
(notion de pécher). Le seul moyen de se purifier est
prendre un bain misogi et d’être exorcisé par un
harae (bâton avec des morceau de papier accroché au
bout). Les harae sont également sont aussi utilisés
à nouvel an, lors des offrandes (harae Isumono) au kami
(nourriture, sakés etc…)
A cette époque on pratiquait l’ordalie.
Une purification, le jugement des dieux. On
met une pierre dans de l’eau bouillante. Le but étant de
prendre la pierre. Si on se retrouve brûlé, c’est que
l’on a fait quelque chose mal et les dieux ne sont pas avec la
personne qui se soumet à se rituel. Si elle se brûle peu
ou pas, les dieux sont avec elle.
Il existe deux ouvrages
qui retracent les mythes nationaux. Le premier est le Kojiki
(Chroniques des choses anciennes) qui date de 712 et le
Nihongi/NihonShoki (Chronique du japon) qui lui date de 720. Ce sont
des compilations de textes et informations faisant référence
aux cultes de l’époque. Ces ouvrages sont destinés à
unifier les croyances du pays et créer la religion nationale à
l’aide d’une genèse. Elle explique les origines du monde,
du japon et la naissance des dieux.
Dans le kojiki, à l’origine il y a le chaos originel. La terre et le soleil se
détachent, et sont créés. Sept générations
de dieux vont se succéder jusqu’à Izanami et Izanagi.
Un jour Izanagi remue a sa lance dans l’océan et créa
la première île, sur laquelle il partit vivre avec
Izanami. Ils bâtirent la faune et la flore du japon, puis
s’unir. De leur union naquirent deux enfants : Amaterasu
Ömikami et Susanoo No Mikoto. Susanoo était un dieu
cruel, brutal, indiscipliné et colérique. Il était
le dieu du vent et de la tempête. Amaterasu elle, deviendra la
déesse du soleil.
Plus tard Izanami donnera naissance au dieu du feu. Mais il la brûlera en
venant au monde. Fou de colère son compagnon tue son propre
fils en le décapitant et part à la recherche de sa
femme dans les ténèbres. Il finira par la retrouver
mais son corps sera en putréfaction.
Une autre petite
histoire. On raconte qu’un jour Amaterasu, effrayée par
son frère Susanoo, alla se cacher dans une caverne,
plongeant la terre dans l’obscurité la plus totale. Pour
la faire sortir de sa cachette les autres dieux durent ruser. Ils
installèrent un Kagami à la sortie de sa caverne et
la déesse de la danse alla danser devant l’entrée.
Les autres dieux en rirent. En les entendant, Amaterasu, curieuse,
hasarda un regard, et se vit dans le miroir. Croyant à
l’arrivée d’une rivale, la elle décida de sortir
de sa cachette pour la terrasser. Depuis le kagami évoque
cette Kami ainsi que la famille impériale.
Un autre mythe raconte que son petit fils, aurait
fondé le japon. Mais cette chronique a été
inventée afin de rivaliser avec le chinois et augmenter le
prestige national
Cette chronique raconte
que petit fil d’ Amaterasu Omikami serait descendu sur terre pour
combattre les barbares (les ainus), et aurait changé de nom,
Jin Mu. Il devint le premier empereur japonais, le 11 février
-660 (1er jour du calendrier lunaire) par conséquent
l’empereur actuel, descendant de Jin Mu serai un Dieu vivant. Mais
le 1er janvier 1946 il renonce à son titre et fait
la déclaration d’être un homme comme les autres.