Au Japon, que fait un salaryman stressé après une longue journée de travail ? Il se soûle, me diront certains, et avec raison. Mais peut-être que dans les vapeurs de l'alcool, lui ou l'un de ses collègues décidera d'entrainer les autres au kyabakura (ou juste kyaba, pour les intimes), pour rigoler un peu et tester de nouvelles techniques de drague...
Mais un kyabakura, qu'est-ce que c'est ?
Le terme est une contraction japonaise de deux mots occidentaux, kyabare - ("cabaret") et kurabu ("club"), et désigne une certaine catégorie de clubs à hôtesses qui pullulent dans toutes les grandes villes du japon, particulièrement aux alentours des gares. C'est difficile à rater, les enseignes sont généralement assez explicites, et de nombreux rabatteurs accostent les clients dans la rue - un peu comme à Pigalle, sauf qu'ici c'est tout à fait normal comme soirée entre collègues, et que le coté un peu sulfureux qu'il pourrait y avoir en France est très fortement atténué.
On paye un prix fixe, disons de 6000 yen à ... beaucoup plus, en fonction du cachet de l'endroit, et pendant une heure, de jolies jeunes filles (la moyenne d'âge est doit tourner autour d'une vingtaine d'années) vous font la causette (dans la langue de Kawabata hein, mieux vaut parler japonais) en riant à vos blagues, vous font boire plus que de raison (les boissons ne sont évidemment pas comprises dans le forfait) et vous flattent plus que de mesure.
Évidemment, c'est un commerce, et on pourrait se dire qu'il faudrait être idiot pour se prendre au jeu. Mais tout est fait pour que vous n'ayez pas l'impression que ces demoiselles sont là uniquement pour l'argent (une kyabajo "professionnelles" gagne environ 450 000 yen par mois - un salaire très important pour une jeune fille au Japon faites la conversion vous même) : ambiance souvent très bon enfant, filles jeunes et souvent non professionnelles, qui font ça pour payer leurs études, contact "privilégié" (vous récupèrerez généralement la carte de visite de la demoiselle à la fin de soirée, qui vous suppliera de l'appeler - si vous avez de la chance, elle vous proposera d'ailleurs peut-être d'aller boire un verre dans un autre endroit...)...
A noter que ça reste généralement très soft : pas (trop) d'attouchements, pas de gestes déplacés etc.- il existe toute une panoplie d'autres établissements spécialisés pour vos fantasmes plus *ahem* explicites : du oppai-pub (lit. "bar à nichons", où le client peut toucher des poitrines dévêtues), au salon de massage spécialise, en passant par les bars voyeurs où on observe à travers un trou dans un mur, ça n'est pas ça qui manque au Japon.
Source : VIPAera